PROPOS SUR LES MAIRES DE SAINT-POL SUR TERNOISE
 
Tiré d'un article paru dans la revue n° 2 de Mémoire Ternésienne, intitulé "une histoire des maires de Saint-Pol-sur-Ternoise", par Paul-André Trollé
 
La liste des maires Quelques portraits
ancien hôtel de ville


U
n fait frappe les esprits lorsque l’on se penche sur l’histoire des maires de Saint-Pol-sur-Ternoise : depuis 1790, une quarantaine de maires se sont succédés à la tête de la capitale du Ternois. Le mandat municipal peut ainsi s’élever à une moyenne de 5 ans, et cependant, cinq longévités sont à relever : celle de Lucien Pignion, maire durant 24 ans (1965-1989), Louis Lebel pendant 19 ans (1925-1944), Victor Héroguelle d’Amiens durant 18 ans (1886-1904), Jean-Baptiste Bornay (1830-1845) et Ildephonse Roden (1904-1918) pendant une quinzaine d’années. Ces durées contrastent avec de nombreux parcours éphémères. (NDLR)

Aux yeux de la plupart des citoyens, le maire reste l’homme politique principal. N’est-il pas celui qu’ils peuvent rencontrer le plus souvent ? A travers le temps, chaque maire s’efforce de satisfaire les besoins du moment, de faire évoluer la ville, de faire face aux nécessaires modernisations, et tente de répondre au mieux aux goûts du temps comme aux prévisibles changements.
C’est une lente évolution qui, au cours du XIXème siècle, transforma peu à peu le statut du maire qui, d’agent nommé par le pouvoir central, deviendra représentant élu de la commune. Les différents régimes politiques qu’a alors connus la France (Monarchie, Empire, République) ont considéré le pouvoir municipal comme un enjeu essentiel.
Celui qui se trouvait à la tête de la capitale ternésienne était d’autant plus important aux yeux de l’autorité supérieure que la ville était le siège d’une sous-préfecture (jusqu’en 1926). Par son importance administrative donc, et par sa situation géographique, au cœur d’une grande région rurale, le comportement électoral de la ville avait valeur d’exemple et pouvait constituer un bastion politique. De plus, il était fréquent que le maire de Saint-Pol occupe le poste de sous-préfet par intérim.

7 maires durant la période révolutionnaire

Suite à la loi du 14 décembre 1789 qui accorde aux communes le droit de désigner leurs officiers municipaux, les échevins saint-polois, au premier rang desquels figure l’avocat Guffroy, publient le 23 janvier 1790 une proclamation adressée aux électeurs, leur signifiant l’avancée sur le plan politique de cette loi : « Les jours de paix et de bonheur vont renaître ; il nous tarde d’en accélérer l’heureux instant, et de voir revivre dans nos âmes le doux repos et la tranquillité après lesquels tous les bons citoyens soupirent avec ardeur. La seule passion qui doit nous animer est celle du bien public. Montrons qu’elle seule nous inspire, en mettant à notre tête des citoyens dignes, par leurs talents, leur âge, leur expérience et leurs vertus, de nous commander. »
Le 5 février, l’avocat Emmanuel Herman est élu maire pour une durée de 2 ans. Le notaire royal Marie Lamoral Joseph Lanne lui succède de novembre 1791 jusqu’à sa mort le 5 janvier 1793. Après un intérim de quelques mois assuré par Dominique Wallart, le chirurgien Procope Miennée, surnommé « Guérit tout », occupe le fauteuil majoral durant la Terreur. Comme ce président du Comité de surveillance de Saint-Pol, fidèle de Joseph Lebon, occupe également les fonctions de juré aux tribunaux d’Arras et de Cambrai, il est remplacé l’année suivante par Valentin Debret, qui lui-même cède sa place le 7 juillet 1795 au marchand Jean-Noël Leclercq-Danvin à la suite d’une réorganisation des autorités saint-poloises ordonnée par le représentant Delamare.
Le 19 octobre, la municipalité qu’il conduit est destituée, notamment parce que « loin de donner à la publication de l’acte constitutionnel toute la solennité qui devait accompagner ce grand acte, cette municipalité l’a fait publier par un enfant de 10 ans, et qu’il a fallu la contraindre de le faire publier une seconde fois avec la dignité qu’il convenait. »
Le médecin François Joseph Joanne est désigné maire.
Suite à la promulgation de la Constitution de l’an III, les communes rurales sont groupées sous la direction d’une administration municipale de canton. Chaque commune est représentée par un agent et un adjoint municipal. Ainsi, le 1er novembre, l’imprimeur Nicolas Joseph Duflos, occupe le premier la présidence de la municipalité de canton, et en 1797, Henri Joseph Thellier lui succède.

Des maires étroitement liés aux tournants politiques

Après le coup d’état du 18 Brumaire, la Constitution de l’an VIII fait du maire l’agent direct du pouvoir exécutif, nommé par le Préfet pour les communes de moins de 5.000 habitants et par le Chef de l’Etat pour les autres. Les maires voient leurs fonctions étroitement limitées, leur gestion étant surveillée de près par les sous-préfets.
Sous le Consulat et l’Empire, sont nommés successivement maires, le médecin Augustin Joseph Graux, de 1800 à 1803, et Ignace Daverdoingt, de 1803 à 1815. Celui-ci préserve la ville du pillage que lui réservait une horde de cosaques venus l’occuper en mars 1814. L’élection des maires et adjoints du 15 mai 1815 est considérée comme irrégulière. Le sous-préfet estime que plusieurs individus n’ayant pas le droit d’exercer leurs droits civiques ont tout de même voté.
Sous la Restauration, suivant une idéologie traditionaliste, les conseillers municipaux sont choisis parmi les habitants riches et considérés. La ville connaît plusieurs maires : Henri Charles Onuphre de Belvalet, marquis d’Humeroeuille de 1815 à sa mort survenue le 26 septembre 1821 ; puis Bernard de Corbehem, de 1821 au 17 mai 1825, date de sa démission puisqu’il occupe le poste de juge de paix du canton de Saint-Pol, le premier adjoint Charles Willemetz remplissant les fonctions de maire jusqu’au 15 juillet ; enfin, Ignace Daverdoingt, de 1825 à 1830.
Ce dernier qui a exercé par deux fois les fonctions de maire, démissionne au lendemain de la Révolution de 1830, après avoir refusé de prêter serment au Roi des Français, Louis-Philippe.
Sous la Monarchie de Juillet, les maires restent nommés par le Préfet, et pour les villes de plus de 3.000 habitants et les chefs-lieux de canton, par le Roi. La fortune et l’âge jouent souvent un plus grand rôle que les opinions politiques dans le choix et le maintien des maires. La loi du 21 mars 1831 permet l’élection des conseillers municipaux au suffrage censitaire.
Le médecin Jean-Baptiste Bornay dirige Saint-Pol à partir du 12 septembre 1830. La ville coule des jours heureux et prospères au début de son administration. Tout comme le pays qui semble se moderniser sur le plan économique et social par le développement de la centralisation et le foisonnement des idées politiques et artistiques. Les édiles accordent une large part de leur action à réorganiser les établissements scolaires, afin que le peuple soit instruit. La cité se dote d’un musée et d’une bibliothèque. Le marché aux chevaux est organisé, la question du chemin de fer et celle de la canalisation de la Ternoise évoquées.
Le 5 juin 1845, Jean-Baptiste Bornay démissionne, n’acceptant pas les critiques émanant d’une majorité de conseillers au sujet de sa conduite des affaires municipales. Ces conseillers souhaitent ne plus lui accorder leur concours, puisque, avec son premier adjoint, Eugène Ricouart, ce maire n’a aucun égard pour les vœux qu’ils émettent.
De juin 1845 à août 1846, François Jacques Génelle occupe provisoirement le poste de maire, qu’il abandonne, sa profession d’avocat l’obligeant à des absences prolongées. Il échoue dans sa tentative de création d’un commissariat de police, projet qui est loin de faire l’unanimité au sein du conseil.
L’avocat Louis Adrien Cressent, le remplace, mais il est bien vite contesté pour son action personnelle par les autres élus, qui lui reprochent de prendre des décisions non discutées lors des séances du conseil municipal. « Le maire lutte contre le conseil, et loin de consentir à une retraite qui ramènerait l’harmonie dans les délibérations, il s’obstine, il veut dominer, brider la majorité » déplore Bruno Danvin lors d’une séance houleuse. Sur fond de crise économique au niveau national, Saint-Pol connaît une impasse politique, à laquelle les journées de Février 1848 vont mettre en quelque sorte fin.

11 maires de 1848 à 1870

Sous la Seconde République et le Second Empire, les changements que connaît la ville à sa tête sont nombreux puisqu’en l’espace de deux décennies, 11 maires se succèdent. Le 27 février 1848, une commission exécutive, présidée par Jean-Baptiste Bornay, gère les affaires communales. Le 29 mai, ce dernier est nommé maire. La loi du 3 juillet 1848 décide l’élection des conseillers municipaux au suffrage universel masculin. Maires et adjoints, pris au sein du conseil, restent nommés par le pouvoir exécutif dans les communes de plus de 6.000 habitants et les communes chefs-lieux ; dans les autres, ils sont élus par le conseil.
Jean-Baptiste Bornay démissionne le 3 avril 1849. Ange Héroguelle est nommé maire provisoire, mais sa profession de receveur des deniers communaux le contraignant à de fréquentes absences, il démissionne quelques mois après En septembre 1849, le préfet nomme Bruno Danvin, maire provisoire, charge qu’il accepte par devoir. Il démissionne le 31 décembre 1849, invoquant l’incompatibilité morale qui existerait entre les fonctions de maire définitif et de médecin des établissements de bienfaisance qu’il occupe.
En janvier 1850, Henri Lemoine est nommé maire définitif, mais il meurt quelques mois plus tard. Du 4 juin 1850 au 7 juin 1851, François Jacques Génelle occupe de nouveau le fauteuil majoral et démissionne pour des raisons inconnues. Jusque décembre 1851, Henri Détape lui succède.
Un intérim est ensuite rempli par le premier adjoint Charles Lavoisne. Le 24 juillet 1852, un décret nomme Fortuné Graux. Une stabilité politique semble revenir, puisqu’il reste maire jusqu’en 1858, date à laquelle il choisit de quitter ses fonctions pour se consacrer exclusivement à celles de conseiller général, qui l’obligent à s’absenter fréquemment de Saint-Pol.
Nommé le 12 juin 1858, Charles Lavoisne renonce à être maire en octobre 1860, désirant prendre du repos. Le 9, le notaire Victor Détape lui succède, et démissionne le 29 novembre 1863, se heurtant à l’opposition des habitants au sujet de son projet d’embellissement de la ville, avec la construction d’un nouvel hôtel de ville et d’une nouvelle sous-préfecture. Les souhaits des « classes aisées » coïncident rarement avec les désirs des « classes laborieuses ».
Après un court intérim du premier adjoint, Guislain Locquet, Fortuné Graux revient au poste de maire le 20 janvier 1864.

Le temps des Républicains

La République proclamée, le bonapartiste convaincu Fortuné Graux est remplacé le 12 septembre 1870 par une commission exécutive. Le docteur Emile Planque est nommé maire le 12 mai 1871. Suspendu en décembre 1877 pour avoir exposé des convictions plus conservatrices que républicaines, il est remplacé par Charles Maillart le 19 février 1878. Premier maire élu par les conseillers municipaux en 1884, il démissionne en milieu de mandat, en février 1886, invoquant son grand âge : 82 ans.
Le 28 mars, trois tours de scrutin ont lieu pour désigner son successeur. Firmin Didier puis Gorges Graux obtiennent successivement la majorité, mais refusent d’assumer les responsabilités. Le 1er avril, Victor Héroguelle est élu maire. Le régime républicain semble assurer la stabilité politique, les élections municipales se déroulant tous les 4 ans, et le maire étant, depuis 1884, élu par les conseillers municipaux qui émanent du suffrage universel (bien que les femmes en soient encore exclues) : Victor Héroguelle d’Amiens reste maire jusqu’en mai 1904.
Viennent ensuite Ildephonse Roden, de 1904 à sa mort survenue en 1918 ; Edmond Edmont, de 1918 à 1925, puis Louis Lebel de 1925 à 1944.
Cependant, en juin 1931, au lendemain de la grande manifestation organisée pour le cinquantenaire de la loi sur la laïcité, Louis Lebel démissionne à cause d’une tension avec son premier adjoint, Leclercq, au sujet du projet scolaire. Il est réélu triomphalement lors de la municipale complémentaire.
Au sortir de la guerre, les femmes conquièrent le droit de vote, mais la ville de Saint-Pol reste toujours dirigée par des hommes durant de courts mandats : le professeur Oscar Ricque, nommé en 1944, élu par deux fois en 1945 et 1947, qui a la délicate tâche d’administrer une ville détruite à 70 %. De 1953 à 1959, l’huissier Lucien Duprez règle tant bien que mal la question de la reconstruction de la ville. Pierre Bonnel n’assure qu’un seul mandat, de 1959 à 1965, avant d’être battu par la Gauche.

La longévité politique de Lucien Pignion

Les élections municipales de 1965 représentent une date importante dans la petite histoire politique de Saint-Pol : cette année-là, pour la première fois, les Saint-Poloises et les Saint-Polois ont à faire un choix clair parmi les candidats. D’un côté, une liste conservatrice conduite par le maire sortant, Pierre Bonnel ; de l’autre, une liste d’Union de la Gauche, composée de 9 socialistes, 9 communistes et 5 non-inscrits connus pour leurs sentiments démocratiques, pour leur attachement aux idées de la gauche et pour leur action militante laïque. Le premier tour ne donne lieu à aucune surprise : les électeurs semblent en effet confirmer le désir de voir maintenue en place la formation municipale sortante. Pour sa première candidature politique, Lucien Pignion est élu conseiller avec le plus grand nombre de voix. Au second tour, à la surprise générale, la liste de gauche passe au complet, et obtient 16 sièges sur 23.
Le jour de son élection au fauteuil majoral, Lucien Pignion déclare : « Les responsables nouveaux mesurent combien leur mission est périlleuse, et combien il leur faudra de dynamisme, de courage, de volonté pour faire face et à leurs engagements et à la résolution des problèmes qui leur seront posés : je tiens à répéter que nous sommes pleinement décidés à les surmonter. »
Jusqu’à sa mort, Lucien Pignion est constamment réélu maire. En 1971 et 1977, les listes qu’il conduit sont élues au complet.
L’opposition conservatrice, d’abord emmenée par le conseiller général et député Pierre Bonnel, puis par Henri Devillers, ne fait sa réapparition au sein du conseil municipal qu’en 1983, en raison de la nouvelle loi électorale.
En un quart de siècle, par son action volontariste, la municipalité change profondément la petite bourgade de Saint-Pol dans son aspect mais aussi dans ses fonctions. « L’imagination au pouvoir », telle est la formule employée par le bulletin socialiste L’Espoir en 1975, dans un article consacré à la gestion municipale de Lucien Pignion. Saint-Pol se transforme, s’embellit, se rajeunit, se modernise. La ville s’affirme comme un centre administratif, un centre d’activités commerciales, artisanales, d’industries agroalimentaires, d’entreprises diverses, un centre de services. La zone industrielle passe de 80 emplois en 1965 à plus de 1.000 en 1989. Une clinique privée fait son apparition. Un stade est construit, ainsi qu’une salle d’éducation physique. Une seconde maison des Jeunes est aussi érigée. Un Collège d’Enseignement Technique est ouvert dès septembre 1970. Jour après jour, le cadre de vie et l’environnement s’améliorent ; les activités sportives, de loisirs, de détente … se développent au sein d’un milieu associatif dynamique et riche ; le parc immobilier grandit, avec le nouveau quartier de Canteraine (avec sa Résidence Mieux Vivre), et celui de Rosemont.
La politique communale touche bel et bien tous les niveaux de la population, et surtout les plus démunis. L’énorme majorité des habitants se trouve associée, et surtout les classes sociales les plus modestes, aux cérémonies du jumelage entre les villes de Saint-Pol et de Warstein. Les aînés sont fêtés chaque année au cours d’une journée qui comporte une visite de la ville en car, et un banquet. La municipalité se penche sur les problèmes intéressant la jeunesse qui s’exprime à travers les activités de la Maison des Jeunes et de la Culture.
« Vivre Mieux à Saint-Pol », tel est le résumé, et le programme qui était annoncé durant la campagne de 1965. Durant ces 5 mandats, un seul objectif a guidé Lucien Pignion, mais aussi ses différents adjoints et conseillers municipaux : la vie de la communauté saint-poloise. Ces nombreuses années d’administration ont procuré à Lucien Pignion, comme il aimait à le répéter : « la satisfaction profonde de Servir, d’être Utile ».
Dans Nord Matin, en 1970, Lucien Pignion avait déclaré : « On n’administre pas une ville avec des sourires, mais en s’y attachant de toutes ses forces, de toute sa volonté, de tout ce qu’on peut avoir aussi de généreux en soi. On y travaille, pardonnez-moi, avec son cœur, avec ses tripes aussi, car c’est une perpétuelle obstination qu’il faut utiliser pour mener à bien les tâches administratives d’une part et les innombrables petites difficultés individuelles que connaissent les administrés. »
Profondément attaché à sa ville et au Ternois, Lucien Pignion refusa le portefeuille de secrétaire d’Etat à la formation lors de la constitution du Gouvernement de Pierre Mauroy en 1981.

5 maires en une décennie

Le 7 novembre 1989, les Saint-Polois et les Ternésiens sont frappés de stupeur à l’annonce de la mort de Lucien Pignion, terrassé par une crise cardiaque. Ses funérailles rassemblent une foule importante, et toute une région se réunit à l’église de Saint-Pol pour rendre un dernier hommage à celui qui a été un serviteur de la République, un homme de conviction, un maire attentif aux problèmes quotidiens de ses concitoyens.
Le premier adjoint Rémy Cachera a la lourde tâche de lui succéder. Lucien Pignion n’a jamais clairement désigné de successeurs, bien que les prétendants n’aient pas manqué. En 1992, des divergences au sein de la majorité municipale, des dissidences même, apparues au sein de ses composantes, laissent penser qu’une crise municipale est proche. En mai, Rémy Cachera décide de démissionner afin de clarifier la situation. Maurice Louf est élu maire. En 1995, le tout récent ministre de l’Agriculture, Philippe Vasseur, l’emporte face au maire sortant.
En décembre 1999, il se retire de la politique, et abandonne progressivement ses mandats de député et de conseiller régional, et en juin 2000, démissionne de son mandat de maire. Jean Pépin lui succède jusque mars 2001, et ne se représente pas. L’équipe emmenée par Maurice Louf, chef de file de l’opposition, l’emporte sur celle conduite par Dany Destrehem, adjointe à la culture sortante.


Si le maire reste la figure principale de l’histoire d’une ville à un moment donné, et celui qui se voit attribuer son nom à une rue, à une place ou une école, il ne faut cependant pas oublier les adjoints et les conseillers municipaux qui l’entourent. Qu’auraient pu faire jadis Jean-Baptise Bornay sans son premier adjoint Eugène Ricouart, Ildephonse Roden sans Eugène Delahousse, ou plus près de nous, Lucien Pignion sans Henri Picot, dont le nom est indissociable du maire socialiste ?

Victor Heroguelle Ildephonse Roden Edmond Edmont Louis Lebel Oscar Ricque Lucien Duprez Pierre Bonnel Lucien Pignion

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